mardi 14 octobre 2008

Hôpital public


Un ami a eu un accident de vélo : il a percuté un bus, s'est relevé aussi sec et est reparti en zigzaguant, tout étourdi.
Quelques tours de roue plus tard, la tête lui tourne, il décide d'aller aux urgences.

La salle d'attente est bondée, c'est la Cour des miracles. On lui annonce 6 heures d'attente, au bas mot. Les médecins sont débordés, les infirmières courent partout en évitant de regarder les patients, par peur d'être interpellées.

Le temps passe. Sur sa chaise, mon ami se sent de plus en plus mal. Comprenant qu'il défaille, il agrippe le bras de son voisin d'infortune : "j'ai eu un accident de vélo... Dites-leur que je me suis cogné la tête !"

Mais ce dernier repousse violemment sa main et lui hurle : "j'en ai rien à foutre !"

C'est la dernière chose dont se souvient mon ami avant de s'évanouir sur le carrelage.

Moi je dis que la suppression annoncée de nombreux postes dans la Fonction publique ne va pas améliorer l'état de l'hôpital français.

Ni le degré de hargne des usagers, rendus fous par l'attente.

Enfin moi je dis ça, je dis rien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire