Dans la série, Hôpital public n° 1, une amie m'a raconté son expérience des Urgences. Marion s’est fendu le crane en tombant dans des escaliers et attendait sagement qu’on la recouse pour retourner travailler (elle était pigiste et payée au feuillet mais ce n’est pas le sujet).
Assise dans la salle d’attente avec d’autres frères humains comme écrivait joliment Albert Cohen, elle se demandait comment passer le temps quand son voisin lui propose un café. La conversation démarre, ma copine contente de s’être fait un copain.
-"Je suis ici parce que j’ai tenté de me suicider… En avalant une petite cuillère". De ses yeux écarquillés, il scrute nerveusement les environs à la recherche d’un plateau repas. "Je suis bien bien déprimé, là, quand même".
Et, sur le ton de la confidence : « ils n’étaient pas contents ». Le "ils"désignant peut-être les médecins, mais aussi l'hôpital, l’Etat en général, qui sait ?
-"Ne le refaites pas", miaule Marion d’une petite voix, comprenant qu’elle est assise à côté d’un fou, et ce pour de longues heures encore.
La folie est relative. Un peu plus tard, elle croise une dame au visage fendu d’un large sourire : " mon mari a fait une crise cardiaque ! Je vais acheter des cigarettes ! Je vous offre un paquet pour fêter ça ? Si, ça me fait plaisir... "
On suppose qu’elle voulait dire :" mon mari a fait une crise cardiaque… et s’en est sorti".
La comédie humaine se joue 24h sur 24 aux urgences de l’hôpital public. Assister à une représentation est toujours instructif.
Ayons une pensée fraternelle pour les acteurs de permanence, personnel hospitalier, médecins, etc. qui, tous les jours et toutes les nuits, dansent, pour des salaires de misère, la ronde de la vie.
Assise dans la salle d’attente avec d’autres frères humains comme écrivait joliment Albert Cohen, elle se demandait comment passer le temps quand son voisin lui propose un café. La conversation démarre, ma copine contente de s’être fait un copain.
-"Je suis ici parce que j’ai tenté de me suicider… En avalant une petite cuillère". De ses yeux écarquillés, il scrute nerveusement les environs à la recherche d’un plateau repas. "Je suis bien bien déprimé, là, quand même".
Et, sur le ton de la confidence : « ils n’étaient pas contents ». Le "ils"désignant peut-être les médecins, mais aussi l'hôpital, l’Etat en général, qui sait ?
-"Ne le refaites pas", miaule Marion d’une petite voix, comprenant qu’elle est assise à côté d’un fou, et ce pour de longues heures encore.
La folie est relative. Un peu plus tard, elle croise une dame au visage fendu d’un large sourire : " mon mari a fait une crise cardiaque ! Je vais acheter des cigarettes ! Je vous offre un paquet pour fêter ça ? Si, ça me fait plaisir... "
On suppose qu’elle voulait dire :" mon mari a fait une crise cardiaque… et s’en est sorti".
La comédie humaine se joue 24h sur 24 aux urgences de l’hôpital public. Assister à une représentation est toujours instructif.
Ayons une pensée fraternelle pour les acteurs de permanence, personnel hospitalier, médecins, etc. qui, tous les jours et toutes les nuits, dansent, pour des salaires de misère, la ronde de la vie.
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