Dans la série Déboires Bancaires... une histoire qui date un peu mais je la crois toujours d’actualité.
Au moment du passage à l’euro, ma copine Virginie attendait son troisième bébé (sans qu’il n’y ait là le moindre rapport).
Un mercredi pluvieux, elle avait passé de longues heures avec ses deux ainés à faire des piles de 5 centimes, 20 centimes, 1 franc, le tout emballé avec amour dans des rouleaux de plastique. Départ pour la banque, son chien sur les talons, pour convertir toutes les économies des petits à la monnaie européenne.
Mais l’employé au guichet grimace en les voyant arriver, elle dans son ample survêtement (8e mois de grossesse), ses deux gosses agités et son chien tout pourri.
- Non madame, nous ne prenons pas la petite monnaie. Nous sommes une banque.
Virginie comprend soudain qu'on la prend pour une mendiante roumaine du métro parisien, se servant de ses enfants pour agiter un tambourin en rythme.
- Appelez le directeur.
Le type s’exécute de très mauvaise grâce. Par la vitre du bureau elle le voit téléphoner à qui de droit et décrire avec toute la morgue du monde la dégaine de ses pauvres clients.
Son sang ne fait qu’un tour. Virginie ouvre la porte à la volée et hurle sur l’employé devenu muet, téléphone toujours en main. Elle termine sous les aboiements du chien : « je suis journaliste et ça va se savoir ! »
Deux heures après, le directeur de l’agence téléphonait : « chère madame…Bien entendu que vous pouvez changer vos francs en euros dans notre agence ! Nous vous attendons ! Nous vous espérons ! »
Vêtue du même survêtement informe, toujours flanquée de son chien sans race et de ses deux fils pas coiffés, Virginie retourna voir le même employé. Il les attendait, blême derrière son guichet dans son petit costume.
Il prit tout le temps qu’il fallait pour compter et recompter les centimes à convertir de ses petits clients.
Au moment du passage à l’euro, ma copine Virginie attendait son troisième bébé (sans qu’il n’y ait là le moindre rapport).
Un mercredi pluvieux, elle avait passé de longues heures avec ses deux ainés à faire des piles de 5 centimes, 20 centimes, 1 franc, le tout emballé avec amour dans des rouleaux de plastique. Départ pour la banque, son chien sur les talons, pour convertir toutes les économies des petits à la monnaie européenne.
Mais l’employé au guichet grimace en les voyant arriver, elle dans son ample survêtement (8e mois de grossesse), ses deux gosses agités et son chien tout pourri.
- Non madame, nous ne prenons pas la petite monnaie. Nous sommes une banque.
Virginie comprend soudain qu'on la prend pour une mendiante roumaine du métro parisien, se servant de ses enfants pour agiter un tambourin en rythme.
- Appelez le directeur.
Le type s’exécute de très mauvaise grâce. Par la vitre du bureau elle le voit téléphoner à qui de droit et décrire avec toute la morgue du monde la dégaine de ses pauvres clients.
Son sang ne fait qu’un tour. Virginie ouvre la porte à la volée et hurle sur l’employé devenu muet, téléphone toujours en main. Elle termine sous les aboiements du chien : « je suis journaliste et ça va se savoir ! »
Deux heures après, le directeur de l’agence téléphonait : « chère madame…Bien entendu que vous pouvez changer vos francs en euros dans notre agence ! Nous vous attendons ! Nous vous espérons ! »
Vêtue du même survêtement informe, toujours flanquée de son chien sans race et de ses deux fils pas coiffés, Virginie retourna voir le même employé. Il les attendait, blême derrière son guichet dans son petit costume.
Il prit tout le temps qu’il fallait pour compter et recompter les centimes à convertir de ses petits clients.
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