mardi 29 mars 2016

Less is more ou l'artichaut


1918. En réalisant son Carré blanc sur fond blanc Kasimir Malevitch signe pour beaucoup la mort de la peinture. Pour l’artiste, au contraire, il s’agit d’une étape vers une plus grande liberté. 2016, l’art contemporain n’en finit pas d’être libre. La dernière tendance, c’est l’art invisible ou l’arty show. C’est rigolo en français, ca sonne comme un nom de légume, mais dans les galeries branchées on se bouscule. Certains artistes font disparaître leurs oeuvres, pour quelques temps ou toujours, l’absence, les amoureux le savent, créant le désir. D’autres vont plus loin et produisent des performances invisibles, à l’heure du tout/trop visible, tout/trop matérialiste. Ainsi, à New-York à l’automne dernier, le show Generator de l’artiste serbe Marina Abramovic n’avait rien à montrer, à vendre, à photographier. Les yeux bandés, un casque sur les oreilles, dans un espace vide, les visiteurs étaient là juste pour ressentir l’énergie produite par l’artiste. Less is more.

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