Ce que j'aime en politique c'est la rare facilité avec laquelle nos élus retournent leur veste et avalent, souriants et stoïques, des couleuvres de la taille d'un boa.
Pourvu que le vent souffle pour eux dans le bon sens...
Un qui avance avec le vent de novembre bien dans le dos, en cette semaine de commémoration de l'Armistice de 1918, la veste avantageusement retournée, c'est Patrick Devedjian.
Après le président de la République, le voilà qui prend, courageusement, position sur les fusillés pour l'exemple de la grande guerre :
« On est sûr d'une chose, c'est qu'ils (les mutins et auteurs de désobéissances) ont été jugés très sommairement (...) Ce n'est pas l'exemple de la justice. (...) En tout cas, il est temps de ne plus leur faire supporter l'opprobre ».
Ceci est vrai. Mais pourquoi alors en novembre 1998, quand Jospin le premier avait parler de réhabiliter les mutins, le député RPR des Hautes-Seines criait-il avec les loups :
«Si Jospin réhabilite les mutins de 1917, pourquoi pas les collabos de 1940» ?!
Schrcomf schrcomf, font les machoires de Devedjian machant avec application son gros boa.
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