mardi 16 juin 2009

A ce soir, mon chéri

Avec la maternité, c’est un monde merveilleux qui s’ouvre à nous les femmes.
On initie une vie inconnue faite de préoccupations passionnantes et valorisantes : le caca, les nuits blanches, les dents, les premiers pas. On découvre les enfants des autres, les parents des autres enfants, le square. Mais aussi la mort des grasses mat’, parfois aussi la mort du couple, rapport à la fatigue.
Et puis on découvre aussi les restos parisiens en loosedé à 19 h, dès la sortie du boulot.
Pour diverses raisons trop longues à expliquer ici, (ma mère, le prix du baby-sitting, la fatigue (voire plus haut)) voilà que je dîne désormais au restaurant… le jour. Enfin, le jour, à 19 heures quoi, en amoureux avec Monsieur, terrifiés à l’idée de rater le bus et de rentrer passer 21 heures, t’es-sûr-tu-prends-un-café ?
Du coup, les restaurateurs nous prennent pour des touristes allemands, moi, parisienne depuis 3 générations.
Et nous dinons dans une salle déserte avec RTL à fond les manettes, (la musique d’ambiance c’est passé 20h). Il fait jour dehors et nous parlons à voix basse, de peur de déranger le patron qui souvent mange lui aussi en début de service, à côté de nous. On regarde les commerçants baisser le rideau.
Vers 19H45, l’ambiance se fait subitement festive et des touristes portant leurs appareils photo en bandoulière comme des fusils, poussent la porte : "essen ?"
Au moment de payer l’adition, à 20H10, je ne vous cache pas qu’on baisse la tête. Pour donner le change, on joue parfois le couple fringuant, pressé de rejoindre son hôtel. Tout, plutôt que d’avouer qu’on sera à la maison pour la météo. Dans le métro, bondé de gens qui rentrent du boulot, on évite d’avoir un hoquet digestif : on sent l’alcool et après, on vous regarde bizarrement.

Ca c’est la vie 3 ans après BB style (prononcer staïle). La vie dont personne ne vous parle avant.
Il parait qu’il me reste à découvrir les soirées avec les enfants des autres qui viennent dormir à la maison (et vous ruinent le sommier à sauter dessus). Et les fêtes de l’école le samedi matin. J’ai hâte.

1 commentaire:

  1. ma pôôôvre !!! toi qui est la 5ème génération de parisienne ...

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