mardi 2 juin 2009

Pauvre Susan Boyle


La vie est une jungle. La téléréalité aussi. Regardez Susan Boyle, rondouillarde vieille fille pourvue d’une voix incroyable que l’on a découverte à l’émission Britain's Got Talent. L’histoire est connue ; tout le monde ricanait en la voyant arriver sur scène, le cheveux gris, boudinée dans sa robe de mémère et puis elle ouvrit la bouche et plus personne ne rit.
L’Angleterre battit sa coulpe : honte à nous ! Il n’y a pas que le physique dans la vie ! Et Susan devint une star planétaire.
Sa prestation a été visionné 64 millions de fois sur youtube, les journalistes ont assiégés sa maison en Ecosse, défonçant sa clôture, paniquant ses voisins… On voulait tout savoir : sa vie de vieille fille, (« elle a dit n’avoir jamais embrassé, c’est bon ça coco ! ça fait vendre ! ») sa moustache, ses cheveux gris à 47 ans, son chat, son seul ami (« shoote le greffier, coco, c’est bon ça aussi !»).
Et puis les tabloïds anglais trouvèrent un nouvel angle pour continuer à vendre sur Susan Boyle.
Son côté simplette était sympathique ? Elle devint en 15 jours légèrement débile, limite dangereuse. Ses colères contre la presse ou les fans qui l’interpellaient s’étalèrent dans la presse. Elle avait du caractère ? Elle devint hystérique.Tss, décidément Susan Boyle ne supportait pas du tout la pression médiatique.
Et voilà qu’en finale, devant 17 millions de téléspectateurs, les Britanniques ont brûlé leur récente idole en direct : c’est un obscur groupe de danse, dont personne n’entendra plus jamais parler, qui a gagné.
Susan Boyle a été hospitalisée, sacrifiée sur l’autel de la téléréalité.
La société de production lui a souhaité un prompt rétablissement.

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